10 concepts clés pour comprendre la finance d’entreprise

You are currently viewing 10 concepts clés pour comprendre la finance d’entreprise

Très souvent, lorsqu’il s’agit de finance et de chiffres, les entrepreneurs débutants se perdent. Il arrive même que certains veuillent déléguer les tâches qui touchent à la finance à d’autres personnes. C’est la pire erreur que vous pouvez faire. L’argent est le nerf de la guerre de toute entreprise. Alors avant de déléguer la finance, vous devez la maîtriser vous-même. Cela vous évitera des soucis plus tard. Dans cet article, je vais partager avec vous 10 termes de finance que toute personne qui veut gérer une entreprise doit maîtriser. Cet article est la première partie d’une série d’articles consacrés à la finance d’entreprise.

La finance

Elle consiste principalement à gérer les entrées et sorties d’argent d’une entreprise. C’est la manière dont une entreprise décide d’utiliser son capital pour exécuter ses différents projets. Par exemple, il vous est sûrement arrivé d’entendre qu’on a débloqué 1 milliard pour financer … Pour l’entrepreneur, la finance est à la fois une science et un outil de prise de décision qui permet de répondre à la question : « A telle date donnée et au vu de nos avoirs actuels, est-ce que nous aurons les sommes nécessaires pour débuter tel projet ou pas ? » Malgré ses aspects parfois mathématiques, la finance n’est pas compliquée en soi. Il s’agit tout simplement de manipuler des chiffres pour décider quelle somme ira à quel projet et surtout pour quels résultats ? Ainsi, dans une entreprise, le département finance est censé mettre en place les ressources financières nécessaires pour : le paiement des salariés, l’achat des moyens de production…

La comptabilité 

Souvent confondue avec la finance, la comptabilité est en réalité un support et un complément de la finance. D’une part, elle permet aux dirigeants d’entreprise de vérifier que les données qu’ils utilisent pour prendre des décisions financières sont aussi complètes et précises que possible. Dans ce cas, on dit que la comptabilité est un outil de gestion. D’autre part, l’autre rôle de la comptabilité est de fournir des informations continues, précises sur l’état financier d’une entreprise. Si vous êtes expert et que vous consultez les documents à jour (c’est très important) de la comptabilité d’une entreprise, vous devez être capable de dire si elle a une bonne santé financière ou si elle est proche de la faillite. Dans ce cas, la comptabilité sert d’outil d’information financière.

Le profit

C’est le but principal d’une entreprise. Une entreprise qui ne fait pas de profit tombera inévitablement en faillite ou deviendra une ONG comme nous l’avons expliqué ici. Appelé aussi bénéfice, le profit est le gain financier que vous obtenez lorsque vous vendez un produit ou tout autre chose. De manière simple, le profit est la différence entre le revenu de la vente d’un produit et le coût de sa production. Si vous avez dépensé 10 000 francs (remplacez francs par la devise de votre pays) pour fabriquer un produit et que vous la vendez à 12 000 francs, alors votre profit est de 20 00 francs. À l’échelle d’une entreprise, le profit annuel est la différence entre les revenus annuels et les dépenses totales annuelles.

Chiffres d’affaires

Voilà un concept que beaucoup confondent avec le profit. Le chiffre d’affaires est la somme totale des ventes réalisées par une entreprise. Lorsqu’il est supérieur aux charges (postes de dépenses), on dit que l’entreprise a réalisé un profit. Sinon, l’entreprise a réalisé des pertes ! La prochaine fois que vous allez lire le chiffre d’affaires d’une entreprise, cherchez à connaître plutôt le profit qu’elle a réalisé avant de tirer vos conclusions. Cela vous évitera de prendre de mauvaises décisions.

L’amortissement

C’est le procédé par lequel, on étale la dépense initiale d’un investissement sur la durée de vie probable de l’investissement. Un exemple simple pour comprendre. Supposons que votre usine de fabrication d’emballage veut acquérir une machine qui coûte 300 000 francs et qui va servir à fabriquer 15 000 emballages en un an. Si le prix unitaire d’un emballage est de 2 francs, alors il va vous falloir dix années de production pour amortir le coût d’achat de votre machine. Vous voyez que dans ce cas, si la durée de vie de votre machine est inférieure à 10 ans, vous ne pouvez pas amortir le coût d’achat de la machine avant qu’elle ne serve plus à produire. C’est le genre de situation qu’il faut éviter quand on est un entrepreneur. Voilà pourquoi dans le calcul de l’amortissement, il faut bien évaluer la durée de vie de l’investissement qui reste après tout une prévision sur l’avenir. Ne l’oubliez jamais au risque d’être surpris par des prévisions trop optimistes.

Bilan d'une entreprise africaine

Si vous trouvez le contenu de cet article utile pour vos projets, abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir gratuitement dans votre boîte mail nos prochains articles sur l’entrepreneuriat.

Le bilan

Il permet de connaître la valeur nette de l’entreprise à un instant donné. Pour le faire, il faut recenser la valeur totale de ce que l’entreprise doit à ses créanciers et ce qu’elle possède comme fond propre. On le calcule par la formule suivante :


 Bilan =Actif-Passif

L’actif étant la valeur totale de ce que possède l’entreprise : produits, stockéquipement ; et le passif est l’ensemble des dettes et des engagements financiers que l’entreprise n’a pas encore payé : prêt bancaire, hypothèque, etc. Il est vraiment important de noter que le bilan correspond à une photographie de la santé financière de l’entreprise à un moment donné. Chaque fois, que vous voulez connaître la valeur nette de votre entrepriseil faut effectuer un nouveau bilan. Et surtout, faites bien attention d’utiliser des chiffres véridiques. Bien d’entreprises ont coulé parce quils pensaient avoir un bilan positif alors quen réalitéelles étaient dans le dur. Et comme d’habitude en économie, la vérité finit toujours par prendre le dessus, toujours !

La rentabilité

La rentabilité désigne le rapport entre les revenus de votre entreprise et les dépenses effectuées pour obtenir ces revenus. C’est un outil qui sert à évaluer le niveau de profit qu’un investissement peut générer. Concernant une entreprise, si les bénéfices sont supérieurs aux dépenses, alors l’entreprise est rentable sinon, elle n’est pas rentable. Par exemple, si à la fin de l’année, votre chiffre d’affaires est de 5 000 000 alors que vos dépenses totales sur cette période sont de 4 00000 alors vous pouvez être satisfait : votre société est rentable.

Seuil de rentabilité

C’est le montant minimum de chiffre d’affaires à réaliser pour couvrir toutes les charges de l’entreprise sur une période donnée. Quand le seuil de rentabilité est dépassé, cela veut dire que le chiffre d’affaires est supérieur aux charges : l’entreprise réalise des bénéfices. Quand le seuil de rentabilité n’est pas atteint, le chiffre d’affaires est inférieur aux charges et l’entreprise est en déficit. Par sécurité, il est fortement recommandé de prévoir une marge de sécurité dans le calcul du seuil de rentabilité. Vous pouvez ainsi majorer le seuil de rentabilité calculé de quelques pourcents pour tenir compte des imprévus qui surviennent presque toujours dans un projet.

Le point de suffisance

C’est une notion étroitement liée au seuil de rentabilité. Il désigne le moment où le chiffre d’affaires d’une entreprise égale ses dépenses. C’est un moment important dans la vie d’une jeune entreprise. Cela veut dire qu’à cette date l’entreprise a roulé sans perte d’argent ni gain d’argent depuis sa création. À ce stade, l’entreprise peut commencer à entrevoir des jours meilleurs à condition que son chiffre d’affaires continue à augmenter et que ses dépenses diminuent où se stabilisent. Attention toutefois aux calculs trop optimistes ! Au début d’une entreprise, la date du point de suffisance est calculée sur des prévisions et beaucoup de jeunes entrepreneurs tombent dans le piège de croire qu’ils atteindront ce point en quelques semaines. Ne commettez pas cette erreur si vous voulez bâtir une entreprise solide.

L’effet de levier

L’effet de levier est le fait d’emprunter de l’argent pour augmenter les capacités d’investissements et les bénéfices potentiels d’une entreprise. Dans la finance des entreprises, c’est un outil qui a un effet amplificateur, car il permet aux entreprises de ne débourser qu’une partie de la somme nécessaire pour réaliser un investissement. Mais il n’est véritablement efficace que lorsque le coût de l’emprunt est inférieur aux bénéfices que l’emprunt servira à générer. C’est pour cela que les services financiers des entreprises cherchent toujours à négocier des prêts avec des taux d’intérêts les plus faibles possibles. L’effet de levier est un outil à double tranchant. Si l’investissement pour lequel vous avez contracté un prêt est rentable, l’effet de levier augmente encore plus la rentabilité. Si au final, l’investissement n’est pas rentable, l’effet de levier vous fait perdre encore plus d’argent. Il est donc fortement conseillé de bien analyser les investissements avant de contracter des dettes. En effet, un effet de levier effectué trop tôt peut précipiter votre entreprise dans la faillite ! Certains recommandent même aux entrepreneurs débutants de ne jamais s’endetter et de rouler sur fonds propres le plus longtemps possible.

Merci d’avoir suivi cet article jusqu’au bout. C’est la première partie d’une série d’articles consacrés à la finance d’entreprise. Restez branchés sur ohmyafrika pour découvrir d’autres concepts de la finance. Ces notions vous éviteront de prendre des mauvaises décisions dans la gestion de votre entreprise. D’ici là, n’hésitez pas à partager cet article autour de vous, car si ça peut aider d’autres personnes, j’aurais accompli ma mission !

Vous avez aimé cet article ? Si oui, vous pouvez vous abonner à notre newsletter pour recevoir gratuitement dans votre boîte mail nos prochains articles sur l’entrepreneuriat.

Flèche_guide

Lire aussi :